Chronotachygraphe numérique : outil et alternatives

Le chronotachygraphe numérique est un outil indispensable pour les entreprises de transport routier soumises à une réglementation stricte en matière de temps de conduite et de repos. Depuis son introduction, il a considérablement amélioré la fiabilité des données enregistrées, facilitant les contrôles et renforçant la sécurité routière. Toutefois, de nouvelles solutions, plus souples et sans contraintes matérielles, émergent dans un contexte de digitalisation accrue, à l’image de la solution sans boîtier proposée par CleanMob pour les véhicules légers.

Fonctionnement du chronotachygraphe numérique

Le chronotachygraphe numérique est un appareil électronique embarqué dans les véhicules de transport de marchandises ou de personnes. Il enregistre automatiquement :

• les temps de conduite,
• les périodes de repos et d’activité,
• la vitesse du véhicule,
• la distance parcourue.

Ces informations sont stockées à la fois dans une carte conducteur et dans la mémoire interne de l'appareil. Les entreprises de transport ont l’obligation de conserver ces données pendant un an et de les mettre à disposition des autorités compétentes en cas de contrôle.

Législation : ce que dit la réglementation

La législation européenne (notamment le règlement CE 561/2006 et les textes encadrant le Paquet Mobilité) impose l'utilisation du chronotachygraphe numérique pour tous les véhicules mis en circulation après mai 2006. Depuis 2019, le chronotachygraphe intelligent de deuxième génération est obligatoire sur les nouveaux véhicules lourds.

Les entreprises doivent notamment :

• télécharger les données du tachygraphe tous les 90 jours,
• conserver les relevés pendant un an,
• assurer une formation minimale à leurs conducteurs.

Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions financières et pénales, y compris en cas de manipulation frauduleuse de l’appareil.

Chronotachygraphe numérique vs analogique

Le chronotachygraphe analogique fonctionne avec un disque papier, sur lequel les données sont tracées mécaniquement. Ce système est encore présent sur certains véhicules anciens mais tend à disparaître au profit du numérique.

Principales différences :

Changement d’heure sur un chronotachygraphe : comment faire ?

Le changement d’heure (été/hiver) est une opération délicate qui peut entraîner des incohérences si elle est mal réalisée.

Étapes à suivre :

1. Allumer le contact du véhicule.
2. Accéder au menu « Configuration » du chronotachygraphe.
3. Sélectionner l’option « Réglage de l’heure ».
4. Appliquer le décalage horaire (+1h ou -1h selon la période).
5. Valider et sortir du menu.

Certains modèles récents gèrent le changement automatiquement, notamment les tachygraphes intelligents de deuxième génération.

Et si le chronotachygraphe tombe en panne ?

Un dysfonctionnement du chronotachygraphe numérique doit être pris au sérieux. La réglementation impose aux conducteurs de :

• le signaler immédiatement à l’entreprise,
• consigner manuellement leurs activités jusqu’à réparation,
• faire réparer l’appareil dans les 7 jours calendaires.

Les entreprises ont tout intérêt à disposer d’un système de télématique complémentaire pour éviter les pertes de données et garantir la continuité du suivi d’activité.

Quelles alternatives au chronotachygraphe numérique ?

Bien que réglementairement incontournable pour certains types de véhicules, le chronotachygraphe numérique ne répond pas à tous les besoins de gestion de flotte moderne.

Des solutions complémentaires existent :

• Plateformes de télématique avancée,
• Suivi en temps réel de l’usage des véhicules,
• Analyse comportementale des conducteurs,
• Rapports personnalisés sur les performances de conduite.

FAQ : vos questions fréquentes sur le chronotachygraphe numérique

Le chronotachygraphe est-il obligatoire sur tous les véhicules ?
Non, seuls les véhicules de plus de 3,5 tonnes ou transportant plus de 9 personnes sont concernés.

Un conducteur peut-il consulter ses propres données ?
Oui, via sa carte conducteur ou les terminaux prévus à cet effet.

Doit-on faire vérifier régulièrement l’appareil ?
Oui, une vérification tous les 2 ans est imposée par la réglementation.